La crise ne fait que commencer

La crise vous connaissez ? Il vaudrait mieux parler des crises, celles qui mènent à mal notre économie, les crises financières, les crises économiques, les crises dont on ne parle pas mais qui sont aujourd'hui inévitables. On se garde bien de nous informer de la plus importante de toutes, celle engendrée par la raréfaction du pétrole. Pourtant de nombreux spécialistes s'accordent à dire que, si nous n'avons pas dépassé le pic pétrolier, cela ne saurait tarder. Dans une économie basée sur le 'tout pétrole', il est évident que nous allons souffrir.
La période que nous vivons est aussi une période de crise existentielle : ouvriers, employés, cadres, professions libérales, agriculteurs et autres commerçants, bien peu sont encore heureux dans ce qu'ils font. L'économie libérale telle que nous la connaissons aujourd'hui est en grande partie responsable de ce mal être. Les gens ne se sentent pas valorisés dans le travail qu'ils ont choisi, sans parler de ceux qui ont un emploi qu'il n'ont pas choisi faute de trouver mieux.

Une crise qui va durer

Cette crise va durer parce qu'il n'est pas possible de continuer sur le mode de vie actuel. Arrêtons de croire que le prix de l'essence peut baisser, que nous pouvons continuer de consommer et de jeter avant même qu'ils soient obsolètes des objets dont le processus de fabrication, de vente et de livraison est basé sur le tout pétrole. La relance du pouvoir d'achat n'est qu'un leurre auquel la classe politique elle même ne croit plus. Le système financier est forcément à revoir. Mais même s'il existait des gouvernements ayant le cran de se réapproprier une indépendance financière cela ne suffirait pas. Tout au plus on aurait peut-être un répit de quelques mois comme en 2008, pendant lesquels nos dirigeants s'empresseraient de nous dire que tout va bien grâce à leur diligence. Un billet d'avion Paris Prague coûte moins cher qu'un billet de car pour la même destination, mais parallèlement à cela les employés des compagnies d'aviation font grève parce que les directions opèrent une compression de personnel. Il est évident qu'à vouloir maintenir des prix bas, si ce n'est les avions qui se casseront la figure, faute de maintenance, se sera les compagnies aériennes elle-même qui feront faillite. Ceci n'est qu'un exemple pour dire que les coûts vont exploser très rapidement.

Changer de modèle

Dans son manuel de transition Rob Hopkins explique que pour passer l'étape que nous vivons. Il va falloir changer radicalement de vie. Il ne s'agit pas de prendre en compte uniquement le pic pétrolier, mais aussi le changement climatique. Il est inévitable de considérer les deux phénomènes si nous voulons retrouver un certain équilibre dans nos vie. Ne prendre en compte qu'un des deux faits, voir aucun : ce qui est le scénario actuel, nous amène directement au chaos social.
Un avenir avec une moindre consommation d'énergie est inévitable. Mieux vaudrait y penser dès maintenant afin que la transition soit plus douce.
La résilience n'est pas un retour au moyen âge. Mais il y a 50 ou 60 ans, la vie était-elle beaucoup plus mauvaise qu'aujourd'hui ?
De plus, si nous nous y prenons de suite, il est encore temps de rechercher des solutions qui faciliteront la vie de chacun. Si nous continuons de faire l'autruche, nous allons droit dans le mur.
Se passer des énergies fossiles et relocaliser notre consommation est possible.

A lire : Manuel de transition Rob Hopkins Ed Ecosociété

2 commentaires:

  1. Bonsoir
    je découvre votre blog grâce à celui de Anaïs

    Je vous suivrais régulièrement , l'esprit qui vous anime me "parle"

    à bientôt !

    RépondreSupprimer
  2. OOps , pardon , je voulais dire le blog de Csil

    RépondreSupprimer

Nombre total de pages vues